Nous avons bu et bavardé longtemps, jusqu'à la nuit tombante. Des voisins, attirés par le bruit, arrivaient sans cesse. Certains s'asseyaient parmi nous, me regardant à la dérobée. D'autres se tenaient silencieux, adossés ici et là, comme des anges noirs. J'étais le premier étranger à venir dans ce village depuis la fin de la guerre. Cela valait bien une fête.

ext. Jacques LACARRIERE, L'été grec,1975, édition Plon.